Politique Social

Lors d’un déplacement en Seine-Saint-Denis, le chef de l’Etat a annoncé sa volonté de développer le mentorat, l’occasion de donner des gages à l’électorat de gauche.

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Le directeur général de Total Patrick Pouyanné, le président Emmanuel Macron et la ministre du travail Elisabeth Borne (de g à dr) visitent le campus de formation industrielle de la fondation Total Industreet, à Stains (Seine-Saint-Denis), le 1er mars. Le directeur général de Total Patrick Pouyanné, le président Emmanuel Macron et la ministre du travail Elisabeth Borne (de g à dr) visitent le campus de formation industrielle de la fondation Total Industreet, à Stains (Seine-Saint-Denis), le 1er mars.

« C’est dur d’avoir 20 ans en 2020. » Cinq mois après avoir dressé le constat d’une jeunesse vivant « un sacrifice terrible » avec la crise du Covid-19, Emmanuel Macron renforce les dispositifs de soutien en faveur de cette catégorie de la population. Lundi 1er mars, lors d’un déplacement en Seine-Saint-Denis, le chef de l’Etat a annoncé sa volonté de développer le mentorat. Un dispositif d’insertion professionnel, qui permet à un jeune de bénéficier de l’accompagnement d’un actif ou d’un retraité, pour l’aider dans sa formation ou sa recherche d’emploi.

« Ce que je veux, c’est que chaque jeune qui en a besoin puisse avoir un mentor. Et aussi qu’on offre la possibilité à des cadres en entreprise, à des jeunes qui ont déjà une expérience, d’aider d’autres jeunes, de leur faire confiance, de les accompagner, de leur apporter leur propre exemple de vie », a déclaré M. Macron, lors d’une visite dans un centre de formation aux métiers industriels.

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Lancée en 2018, cette mesure peine à trouver son public. Alors que seuls quelque 25 000 « mentors » existent pour l’heure, le locataire de l’Elysée veut multiplier leur nombre par quatre, en passant à 100 000 cette année, puis 200 000 en 2022. « J’espère même qu’on pourra aller plus loin, plus vite et plus fort », a-t-il lancé, lundi. L’Etat va engager 30 millions d’euros cette année pour soutenir les associations et les entreprises.

Enrichir le bilan social

Ce dispositif « 1 jeune, 1 mentor » vient compléter le plan plus global « 1 jeune, 1 solution », lancé en juillet, qui combine des primes à l’embauche et à la formation, ainsi que des aides financières aux plus précaires. Accusé par l’opposition de ne pas en faire assez pour une jeunesse fortement touchée par la crise, Emmanuel Macron oppose les résultats de ce plan jeunes, doté de plus de 7 milliards d’euros, qui « porte ses fruits », selon lui. « Malgré la crise, le niveau d’apprentissage est historique : 500 000 contrats signés en 2020 ! », s’est-il réjoui lundi, en soulignant que « les embauches se sont maintenues entre août et décembre », avec 1,2 million de jeunes de moins de 26 ans ayant trouvé un emploi (CDD de plus de trois mois ou CDI).

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A travers le mentorat, M. Macron voit « vraiment un levier pour lutter contre les inégalités, pour lutter contre l’assignation à résidence », explique un conseiller de l’Elysée, en soulignant que la mesure s’adresse « en priorité » aux jeunes issus de quartiers défavorisés ou de zones rurales reculées. En faisant sa promotion, le chef de l’Etat décline une nouvelle mesure de son « agenda égalité des chances ». Une série de mesures concrètes devant incarner la « jambe gauche » de son quinquennat, censée contrebalancer sa fermeté sur le plan régalien et son libéralisme économique. Ce déplacement est d’ailleurs le troisième consacré à l’égalité des chances depuis le début de l’année après celui à Nantes, pour promouvoir la diversité des recrutements dans la fonction publique, et un autre au siège de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme, à Paris, pour lancer une plate-forme nationale de lutte contre les discriminations.

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